“Flot de pensées ! Comment puis-je l’arrêter ?” C’est souvent ce que j’entends dans ma pratique. Je comprends bien cela ! Le tourbillon de pensées est incroyablement épuisant sous toutes ses formes, et surtout lorsqu’il prend la forme d’une critique intérieure. Cela érode l’estime de soi lorsque le disque négatif commence à tourner. C’est pourquoi je vous donne aujourd’hui sur le blog mes trois conseils pour arrêter le flot de pensées.
Plan de l'article
Qu’est-ce que le flot de pensées en réalité ?
Le déferlement des pensées, c’est cette impression tenace que votre esprit s’emballe, hors d’atteinte, comme s’il tournait à plein régime sans bouton de pause. Quand une pensée sombre s’invite, elle entraîne dans son sillage toute une ribambelle d’autres idées, souvent toxiques, auxquelles on accorde trop d’attention. Un de mes clients m’a déjà dit : “C’est comme un moulin qui démarre, impossible à stopper.” Cette image frappe juste. Il suffit de penser à un immense moulin à eau, bousculant l’eau sans répit dans un vacarme qui noie tout le reste. Impossible de se concentrer, de changer de direction, de sortir du bruit mental. Voilà ce que produit un flot de pensées incontrôlable.
Pourquoi stopper ce flot de pensées ?
Ceux qui l’ont déjà vécu n’ont plus besoin d’être convaincus : subir ce flux, c’est tout sauf agréable. Mais il y a plus grave. Ce phénomène finit par modeler notre vie intérieure et nos comportements au quotidien.
L’impact sur votre vie émotionnelle
Quand les pensées négatives s’installent durablement, elles ouvrent la porte à des émotions difficiles. Si la machine se met en route, il arrive de se sentir submergé par la tristesse, la lassitude, l’anxiété ou même un sentiment de découragement profond. Parfois, le désespoir pointe aussi le bout de son nez.
L’influence sur vos décisions et vos actions
Laisser filer ses pensées négatives sans rien faire, c’est risquer de voir ses actions se figer. On reste bloqué, paralysé par ce qui tourne dans la tête. Ou alors, on agit à l’encontre de ses propres envies : on décline des opportunités qu’on aurait voulu saisir, on fuit les défis qu’on rêvait de relever, on laisse les autres franchir nos limites sans rien dire, on tait ses besoins réels. Les conséquences s’infiltrent partout, insidieusement.
Trois techniques concrètes pour ralentir le flot de pensées
Voici maintenant trois pistes concrètes à explorer pour calmer ce vacarme intérieur.
1. La respiration, un allié sous-estimé
Première étape : mobiliser ce que votre corps sait déjà faire. La respiration profonde a ce pouvoir de détendre le corps, mais aussi d’apaiser le mental. En inspirant profondément puis en expirant lentement, vous signalez à votre cerveau qu’il peut relâcher la pression.
Je partage ici un exercice issu du yoga, que j’utilise souvent : il occupe le mental et détourne l’attention des pensées envahissantes. Imaginez inspirer par une narine, puis expirer par l’autre, tout en restant concentré sur votre souffle. Comptez jusqu’à un lors de la première respiration, puis changez de narine et comptez jusqu’à deux, ainsi de suite jusqu’à cinq. À chaque multiple de cinq, inspirez et expirez par les deux narines. Prenez le temps de ressentir ce qui change dans votre corps après quelques cycles. Cette technique simple crée un espace de calme inattendu.
La musique comme interruption salutaire
Avant de lancer un morceau au hasard, prenez un instant : dans quelle atmosphère émotionnelle souhaitez-vous baigner ? La musique touche chacun différemment, mais je peux partager quelques titres qui m’aident à modeler certaines émotions.
Quelques exemples concrets, issus de ma propre expérience :
- Quand il s’agit d’alimenter une énergie rebelle, pour chasser la frustration du flot de pensées, j’opte pour Alanis Morissette “You Oughta Know” ou “Zombie” des Cranberries.
- Si c’est la tristesse qui domine et que j’ai besoin de la laisser s’exprimer, je choisis une ballade de Sam Smith, “I Hate U, I Love U” de Gnash, “Someone Like You” d’Adele, un morceau de Jeff Buckley ou “Linger” des Cranberries.
Le choix est vaste, mais l’essentiel est de vous reconnecter à vos émotions en douceur, plutôt que de les subir en silence.
3. Entraîner l’esprit à changer de trajectoire
Le dernier conseil : apprendre à votre cerveau à déjouer ces enchaînements de pensées. Oui, c’est possible. Et plus vous vous y entraînez tôt, plus cela devient naturel. Développer cette capacité, c’est acquérir un véritable outil de vie. Ce n’est pas un luxe, mais une force sur laquelle on peut s’appuyer au quotidien.
Vos pensées colorent tout : vos ressentis, vos actions, vos relations. Être capable de stopper les spirales négatives et d’installer d’autres schémas, c’est se donner la possibilité de retrouver le contrôle. Quand vous réalisez que vous tenez le volant, que ce sont vos pensées qui s’adaptent à vous, et non l’inverse, vous changez de perspective. Les pensées ne sont plus ce flot incontrôlable : elles deviennent des passagers, et vous restez maître à bord.
On ne peut pas toujours empêcher les pensées d’arriver, mais on peut refuser de leur laisser le micro toute la journée. À chacun de choisir la bande-son de son esprit, ou du moins d’en baisser le volume, le temps de respirer à nouveau.

