Aventures en plein air à latitude : 34.307701, longitude : 35.996101

À latitude : 34.307701, longitude : 35.996101, la nature impose ses propres règles. Ici, les chemins ne s’ouvrent pas à tous, ni à tout moment : leur accès varie, dicté par la saison, la météo ou l’état de la biodiversité. Le cèdre du Liban, désormais classé parmi les espèces menacées, n’occupe plus qu’une infime portion de son territoire d’origine, moins de 5 %.

Sur ce secteur, la diversité des espèces endémiques dépasse la moyenne observée ailleurs, un constat d’autant plus saisissant que des agglomérations repoussent chaque année leurs limites. Certaines activités restent soumises à autorisation, et chaque saison redessine les règles du jeu, ajustées selon l’avis des gestionnaires de la réserve. L’équilibre, ici, tient parfois à un fil.

Forêt d’Ehden : un écrin de nature unique au nord du Liban

En ces points précis (34.307701, 35.996101), la forêt de Horsh Ehden s’accroche aux pentes du Mont-Liban, oscillant entre 1 200 et 2 000 mètres d’altitude, à environ une heure et demie de route de Beyrouth. Dominant la vallée de la Qadisha, classée à l’UNESCO, elle dessine des vues superbes sur la Méditerranée à l’ouest et les étendues de la Békaa à l’est, jusqu’aux contreforts syriens.

La réserve naturelle d’Ehden fait figure de refuge rare dans le nord du Liban. Protégée sous l’égide du ministère de l’Environnement, cette zone conserve près de 20 % des derniers cèdres debout au Liban. Autour de ces géants survivent sapins, genévriers, érables, orchidées et lys. Côté animalier, le faucon crécerelle, l’aigle botté, la sittelle, mais aussi le loup et le renard, partagent ces sous-bois presque secrets.

Un écosystème à part dans la région

Différents aspects forgent le caractère irremplaçable de cette forêt :

  • Elle atténue les écarts de température dans la région.
  • Ses arbres maîtrisent l’érosion en gardant la terre sous leur emprise.
  • La montagne absorbe et stocke l’eau, sorte de réservoir naturel.

La profusion d’espèces, la coexistence de microclimats, tout cela découle du relief et de l’altitude. Saisir sur un GPS les coordonnées de ce lieu, c’est pointer le doigt vers un sanctuaire qui résiste tant bien que mal à la pression humaine et au climat en mouvement. Préserver ce patrimoine naturel, c’est aussi garder vivants ses racines et son souffle.

Sur quoi repose l’exception de la réserve ?

Les cèdres dressent leur silhouette là où la montagne devient abrupte. À Ehden subsiste l’un des ultimes massifs de cèdres du Liban, ces arbres héritiers d’une histoire, qu’on retrouve sur les billets et les drapeaux. Près du cinquième du fragile cheptel mégalithique du pays s’enracine sur ces terres, sous la compagnie de sapins, d’érables, de genévriers ou d’anémones. Cet ensemble compose un des derniers réservoirs écologiques du Moyen-Orient, là où la diversité recule ailleurs à marche forcée.

Les sentiers serpentent au cœur d’un environnement préservé. On y croise le faucon crécerelle, l’aigle botté, sittelle ou mésange orientale ; parfois, la neige révèle l’empreinte d’un renard ou d’un sanglier. La protection du ministère libanais de l’Environnement permet à certaines espèces exclusives de subsister, malgré l’urbanisation et la météo capricieuse.

La beauté de la forêt va bien au-delà du paysage : elle fait tampon contre la chaleur, empêche l’érosion, conserve l’eau. Ce socle instable maintient le patrimoine naturel libanais en vie. Préserver Ehden, c’est défendre une identité, maintenir une continuité, et offrir un dernier refuge à des espèces qui n’existent plus qu’ici.

Randonnées et découvertes : comment vivre l’expérience ?

La forêt de Horsh Ehden attire les amoureux de randonnée et d’observation. Depuis le village d’Ehden, mais aussi via les routes tortueuses de Tripoli ou Zgharta, l’accès mène à un centre d’accueil où l’on récupère une carte des sentiers et toute l’info pour préparer son parcours. Plusieurs chemins balisés s’offrent aux promeneurs, qu’ils soient marcheurs aguerris ou familles venues respirer un autre air.

Dans la montagne, tout incite à l’attention : un faucon fend le ciel, une branche ploie sous la furtivité d’un animal. L’altitude, de 1 200 à 2 000 mètres, multiplie les chances de croiser des espèces devenues rares. Chaque détour réserve une surprise : cèdres plusieurs fois centenaires, orchidées nerveuses, lumières insaisissables filtrées par la canopée. Un œil exercé saura repérer les oiseaux, ou lire dans la boue la trace d’un renard ou d’un sanglier.

Les surprises de cette forêt dialoguent avec les paysages alentours : la vallée de la Qadisha, protégée par l’UNESCO, ajoute à la beauté du parcours. D’un sentier à l’autre, le patrimoine naturel du Mont-Liban révèle ses contrastes, forêts séculaires, points de vue sur la Méditerranée ou la tête de la plaine de la Békaa.

Tente solitaire dans une forêt au matin avec soleil filtrant

Conseils pour un séjour réussi à Ehden

Pour profiter de la réserve naturelle de Horsh Ehden dans les meilleures conditions, l’idéal est de commencer par le centre d’accueil, qui fournit une carte des sentiers à jour et précise les secteurs praticables. La zone s’étage entre 1 200 et 2 000 mètres : attendez-vous à des écarts de température. Pensez à glisser dans votre sac des vêtements de circonstance, des chaussures de marche, de l’eau et une protection solaire. Suivre les itinéraires balisés, c’est garantir la préservation de ce joyau naturel ; c’est aussi s’accorder le plaisir de marcher à travers une montagne préservée.

Vous évoluerez tantôt sous les frondaisons serrées des cèdres, tantôt à découvert dans des clairières où la lumière se pose différemment. La signalétique accompagne sans jamais déranger les animaux. Mieux vaut rester sur les chemins : s’aventurer hors balisage fragilise les espèces endémiques. Une balade sans écart, c’est la promesse de ne nuire ni aux plantes, ni aux oiseaux ni aux petits mammifères.

Sur place, n’hésitez pas à solliciter l’équipe du centre d’accueil. Conseils pratiques, recommandations sur la météo ou les périodes d’observation : leur expérience affine l’exploration, jusque sur les sentiers moins connus, à l’aide d’un repère : latitude 34.307701, longitude 35.996101.

Voici des pratiques à privilégier pour profiter du site sans compromettre son intégrité :

  • Reprenez tous vos détritus, même ceux naturellement biodégradables.
  • Restez discrets : plus le calme règne, plus la vie sauvage se donne à voir.
  • Vérifiez la météo avant de partir sur les sentiers en altitude.

Sous la surveillance du ministère libanais de l’Environnement, la forêt de Horsh Ehden n’est pas seulement un havre,c’est une responsabilité. Que cette déambulation devienne une expérience précieuse, laissant à chaque visiteur le soin de préserver ce qui demain, fera sans doute encore rêver les marcheurs entre cèdres et reliefs suspendus.